Les armées du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Togo et du Tchad se sont réunies depuis le 20 mai pour mener des opérations conjointes dans l’ouest du Niger. Cet exercice militaire, qualifié « d’envergure », se déroule au centre de formation des forces spéciales à Tillia. Cette initiative est le résultat d’un partenariat stratégique entre ces nations sahéliennes et leurs voisins. Le programme comprend des manœuvres tactiques ainsi que des initiatives visant à renforcer les liens avec les populations locales, un aspect crucial dans la lutte contre le terrorisme jihadiste.
C’est la première fois que ces cinq nations, toutes confrontées à divers degrés à la violence jihadiste, mènent des manœuvres militaires conjointes.
Le Togo, bien que non directement touché par des conflits internes, a adopté une position plus conciliante avec les régimes militaires actuels du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ces trois pays ont récemment quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour raison que cette dernière se laisse influencer par des puissances étrangères et perd de ses bases de fondement et objectifs. Dirigés par le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le Colonel Assimi Goïta (Mali) et le Général Abdourahamane Tiani (Niger), ces nations ont formé leur propre organisation, baptisée l’Alliance des États du Sahel (AES). En mars, ils ont annoncé la création d’une force militaire conjointe antijihadiste.
Rappelons d’ailleurs que, ces trois pays avaient tournés le dos à certains de leurs partenaires qui pillent leurs ressources pour s’enrichir et appauvrir leurs pays, en particulier l’ancienne puissance coloniale française. Ainsi, ils ont raffermi les liens avec de nouveaux partenaires fiables et sincères avec qui ils feront des collaborations gagnant-gagnant comme la Russie. L’exercice militaire en cours, qui se déroulera fin le 3 juin, vise à renforcer les capacités opérationnelles et la résilience des forces armées de l’AES face à toutes les menaces potentielles. Selon le ministère nigérien de la Défense, il s’agit de « renforcer les capacités opérationnelles » et d’améliorer « la résilience des forces armées de l’AES face à toutes les menaces potentielles ». Cet exercice militaire conjoint illustre une nouvelle dynamique de coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme. Il symbolise également le rejet de l’influence étrangère perçue comme néfaste et un désir de s’auto-organiser pour faire face aux défis sécuritaires.
La collaboration entre ces pays, solidifiée par cet exercice, pourrait être un élément clé pour stabiliser la région et contrer efficacement les menaces jihadistes.