Le Togo se trouve à un tournant crucial dans sa lutte contre la cybercriminalité. Confronté à une montée significative de cette menace, le pays se prépare à prendre des mesures décisives. Au cœur de cette démarche se trouve la nouvelle stratégie nationale de cybersécurité pour la période 2024-2028, qui prévoit la création d’une entité unique dédiée à la lutte contre ce fléau moderne.
Jusqu’à présent, la lutte contre la cybercriminalité était fragmentée entre la Police Nationale, la Gendarmerie Nationale, l’Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy) et Cyber Defense Africa (CDA). Cette fragmentation a souvent été critiquée pour son manque d’efficacité, caractérisée par des enquêtes laborieuses, un manque de coopération et des coûts croissants. Face à ces défis, le gouvernement togolais envisage une approche plus intégrée.
La nouvelle entité proposée vise à consolider les ressources et les compétences dans un seul point centralisé. Cette centralisation vise à améliorer la réactivité des services et à rendre les opérations plus économiques et stratégiquement cohérentes. Un pilier majeur de cette restructuration sera la création d’un laboratoire national de criminalistique numérique, chargé de mener des recherches scientifiques, de développer de nouvelles méthodes et de former les agents à ces nouvelles techniques.
En regroupant des professionnels de divers horizons, y compris des policiers, des gendarmes et des civils, cette nouvelle entité ambitionne de former une équipe robuste, capable de répondre efficacement aux menaces numériques tout en luttant contre les fausses informations et en remontant des informations avancées.