Le Togo a connu une mobilisation sans précédent ce lundi 29 avril 2024, alors que plus de 4,2 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes pour participer à un double scrutin législatif et régional d’une importance cruciale. Supervisée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), cette journée électorale a été marquée par la présence de 2 352 candidats en lice, avec pour objectif l’élection de 113 députés et la désignation de 179 conseillers régionaux, une première dans l’histoire du pays en vue de la constitution du Sénat.
En effet, malgré les défis sécuritaires persistants, notamment dans le nord du pays, la campagne électorale s’est déroulée dans un climat relativement apaisé du 13 au 27 avril. Le gouvernement togolais sous la direction du Président Faure Gnassingbé, a apporté un soutien financier substantiel de 650 millions de francs CFA aux différents partis politiques, démontrant son engagement en faveur d’un processus électoral transparent et équitable.
Afin de garantir la sécurité des électeurs, environ 12 000 gendarmes et policiers ont été déployés dans le cadre de la Force de sécurité pour les élections législatives et régionales 2024 (FOSELR 2024), tandis que les frontières terrestres du pays sont restées fermées pendant toute la durée du scrutin, de minuit à 23h59.
Des missions d’observation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l’Union africaine (UA) étaient présentes sur le terrain, soutenues par des acteurs de la société civile, afin de garantir la transparence des opérations de vote et de dépouillement. Les résultats préliminaires de cette journée historique devraient être annoncés dans le courant de la semaine, marquant une étape importante dans le processus démocratique du Togo.