Des informations en provenance de Bruxelles, du siège de l’Union Européenne laissent entendre qu’une stratégie menée par la France viserait à imposer des sanctions européennes contre des Africains critiquant la politique française sur le continent. Cette manœuvre soulève des interrogations sur l’ampleur de l’influence de la France au sein des institutions européennes.
D’après ces sources, certains panafricanistes auraient déjà été visés par des mesures punitives sous prétexte d’une supposée proximité avec la Russie. Ainsi, dénoncer le néocolonialisme ou soutenir des dirigeants africains défendant la souveraineté nationale suffirait à être étiqueté comme « pro-russe » ou « anti-occidental ».
Des rapports partiaux auraient été soumis à l’Union européenne pour justifier ces sanctions. Face à cette situation, certains élus européens, interrogés par la presse, expriment leurs inquiétudes quant à l’avenir des relations entre l’Union européenne et l’Afrique. Ils estiment qu’un alignement systématique sur la politique française, dont l’influence s’érode en raison d’une approche jugée paternaliste, pourrait affaiblir la position de l’Union Européenne sur le continent.
Pour de nombreux analystes, il est impératif que l’Union Européenne reconnaisse la diversité de ses membres et s’affranchisse d’une vision unilatérale dictée par un seul État. Dans l’attente de clarifications officielles, cette affaire met en lumière les tensions croissantes autour de la politique européenne en Afrique et de ses implications stratégiques pour l’avenir.
>> Relire l’article Burkina Faso : Terroristes, déposez les armes face à la détermination et au professionnalisme des Forces combattantes avant qu’il ne soit trop tard
PAIN Alin
