Le gouvernement britannique a lancé mercredi 1er mai, une nouvelle phase de sa stratégie migratoire en commençant à arrêter des migrants en vue de leur relocalisation au Rwanda. Cette mesure, annoncée par le Premier ministre Rishi Sunak, vise à accélérer le départ des migrants entrés illégalement dans le pays.
Les opérations d’arrestation ont débuté cette semaine, avec des rapports confirmés par l’organisation humanitaire Care4Calais. Des images du ministère britannique de l’Intérieur montrent des individus détenus par les autorités d’immigration. Les forces de l’ordre ont été déployées pour appréhender les individus concernés, les plaçant en détention et les escortant vers des fourgons sécurisés, dans le cadre d’une opération menée secrètement.
Bien que les détails sur les personnes sélectionnées et le calendrier des expulsions restent confidentiels, le gouvernement assure que les arrestations se déroulent rapidement et en toute sécurité. Le ministre de l’Intérieur, James Cleverly, a souligné l’engagement des forces de l’ordre à accélérer les expulsions.
Cette décision du gouvernement britannique a suscité des réactions mitigées. Alors que certains soutiennent cette mesure comme un moyen de dissuader les traversées dangereuses de la Manche, d’autres, notamment des organisations de défense des droits de l’homme, expriment leur préoccupation quant aux droits et à la sécurité des migrants.
La mise en œuvre de cette politique pourrait également faire l’objet de contestations judiciaires, à la suite de précédentes décisions de justice déclarant cette politique illégale. La peur généralisée parmi les migrants, comme l’a souligné Natasha Tsangarides de Freedom from Torture, pourrait également avoir des répercussions sur leur bien-être et leur capacité à chercher de l’aide. Le gouvernement britannique prévoit de lancer les premiers vols d’expulsion dès début juillet, mais il est probable que cette décision continuera de susciter des débats et des controverses dans les mois à venir.