La Cour suprême du Brésil a levé ce mardi l’interdiction pesant sur la plateforme X, autorisant sa réactivation après plus d’un mois de suspension. Cette décision fait suite à l’avis favorable émis par le Procureur général de la République, indiquant qu’aucun obstacle juridique n’empêchait le rétablissement de la plateforme, utilisée par plus de 22 millions de personnes au Brésil.
À l’origine de cette suspension en août, la non-conformité de X à plusieurs décisions judiciaires, notamment la diffusion de fausses informations sur sa plateforme. Le juge Alexandre de Moraes a exigé des mesures correctives avant de permettre la reprise des activités. Dans sa décision, il a souligné que la plateforme doit se conformer scrupuleusement à la législation brésilienne et aux injonctions du pouvoir judiciaire, en respect de la souveraineté du pays.
Pour satisfaire ces exigences, X a pris plusieurs mesures, notamment le blocage de comptes accusés de désinformation, la nomination d’un représentant légal au Brésil et le paiement de 5 millions de dollars d’amendes. De plus, l’Agence nationale des télécommunications (Anatel) a reçu pour instruction de veiller à la remise en service de la plateforme à travers tout le territoire.
Malgré cette réactivation, des complications techniques pourraient retarder la remise en ligne complète, le Brésil comptant plus de 20 000 fournisseurs d’accès à internet. La complexité de ces réseaux, tant fixes que mobiles, pourrait allonger le processus.
Cette levée de la suspension représente un épisode supplémentaire dans le conflit qui oppose depuis plusieurs mois le juge Alexandre de Moraes à Elon Musk, le propriétaire de X. Elle met en lumière les tensions entre le respect de la législation nationale et la gestion des grandes plateformes technologiques par des multinationales, un enjeu de taille pour la souveraineté numérique du Brésil.
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PAIN Alin
