L’armée nigériane a annoncé jeudi 2 mai que deux de ses militaires étaient traduits en justice devant une cour martiale, cinq mois après avoir reconnu avoir tué accidentellement 85 civils lors d’une frappe aérienne avec un drone.
L’incident s’est produit le 3 décembre de l’année dernière dans le village de Tudun Biri, situé dans le nord-ouest du Nigeria, alors que les civils célébraient une fête musulmane. Le drone de l’armée a frappé le village par erreur, les victimes ayant été prises pour des terroristes.
Le général Edward Buba, directeur des opérations médiatiques de la Défense, a déclaré aux journalistes à Abuja que l’armée avait lancé des mesures disciplinaires contre les coupables à la suite d’une enquête minutieuse.
Les deux militaires accusés comparaîtront devant la cour martiale pour actes d’omission ou de commission. Cependant, le général de division Buba n’a pas fourni plus de détails sur cette affaire.
Les forces armées nigérianes utilisent fréquemment des frappes aériennes pour combattre les milices de bandits dans les régions du nord-ouest et du nord-est du pays, où les jihadistes sont actifs depuis 14 ans.