Le gouvernement angolais a récemment approuvé deux projets routiers visant à interconnecter le Centre et le Sud du pays. Outre les projets urbains, l’Angola souhaite concentrer ses investissements dans les routes régionales et rurales afin de renforcer la connectivité à l’échelle du territoire et de promouvoir l’intégration régionale.
Par décret, le gouvernement a autorisé la mise en place d’une procédure simplifiée pour l’attribution des marchés relatifs aux projets routiers sur les routes nationales 240 et 250.
Le premier projet concerne la route nationale 240, avec un budget de 55,87 millions d’euros. Il vise la construction de 14 ponts sur le tronçon Quibala/Gabela, dans le nord-ouest du pays. Ce projet, faisant partie du Programme d’investissement public, a pour objectif d’améliorer l’interconnexion entre les zones rurales et urbaines, facilitant ainsi le transport des produits agricoles vers les centres commerciaux situés au sud. Il contribuera également à accroître l’accessibilité des localités du nord et à stimuler l’économie locale.
Le second projet concerne la route nationale 250 et porte sur la réhabilitation de l’axe Cunje-Catabola-Camacupa, long de 71,8 km, afin de relier les localités de la province de Bié, dans le centre du pays. Les travaux sont estimés à 91 millions de dollars. Cette route constitue un élément clé du corridor sud-est vers la Zambie voisine. La réhabilitation de cette infrastructure contribuera au désenclavement de la région, améliorant ainsi l’accès aux services sociaux de base. De plus, elle renforcera le commerce transfrontalier entre l’Angola et la Zambie, cette dernière dépendant souvent des ports angolais pour ses importations et exportations, en raison de son statut enclavé.
En dehors des minerais, l’Angola exporte généralement vers la Zambie des produits manufacturés et achète en retour une variété de biens, notamment des denrées alimentaires de base, des appareils électroménagers et des meubles.
Rita Nembi