Lors d’une séance plénière de l’Assemblée législative de transition (ALT), le ministre de la Justice du Burkina Faso, Edasso Rodrigue Bayala, a répondu aux questions de la députée Assita Bénédicte Françoise Romaine Bailou sur la prévention, la répression et la réparation des violences faites aux femmes et aux filles (VEFF). Le ministre a souligné la sensibilité de la question, touchant à des pratiques culturelles, mais a affirmé que des actions significatives ont été entreprises conformément à la loi en vigueur.
Le ministère de la Justice a mis en œuvre diverses mesures, notamment la sensibilisation de milliers de femmes et d’hommes sur les droits et la prévention des violences basées sur le genre dans tout le pays. Des ateliers, des activités de plaidoyer, des séances de sensibilisation et des formations ont été organisés pour les autorités administratives, les communautés locales, les journalistes, les forces de défense et de sécurité, et les jeunes dans les écoles. Les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la loi ont également bénéficié de formations, couvrant des sujets tels que les violences basées sur le genre, la prise en compte du genre dans les relations encadreurs-élèves, la prise en charge des victimes de violences, et d’autres.
En ce qui concerne les ressources allouées, le ministre a reconnu la rareté de celles-ci mais a souligné que, avec le soutien de partenaires techniques et financiers, de nombreuses victimes bénéficient d’une prise en charge psycho-sociale. Des cas de condamnations pour des infractions telles que les violences sexuelles, le viol, la violation de domicile, les coups et blessures volontaires, ainsi que des allégations de sorcellerie ont été rapportés.
Malgré les défis financiers, les députés ont salué les efforts déployés par l’État pour gérer les victimes de violences et ont souligné la nécessité d’appliquer rigoureusement la loi pour prévenir certains cas de violences, notamment ceux liés à des comportements vestimentaires jugés provocants.
Rita Nembi