Jeudi, dans le cadre de son action, la coalition dirigée par le plus grand parti d’opposition (DA) d’Afrique du Sud a émis une exhortation à l’intention des autres partis, les invitant à se joindre à elle dans le but d’obtenir suffisamment de voix lors des élections de l’année prochaine, en vue du renversement de l’ANC au pouvoir.
Le Congrès national africain (ANC) risque de perdre sa majorité parlementaire en 2024, ce qui n’est pas arrivé depuis 1994 et donc la présidence. Ceci trouve son origine au sein d’un contexte de mécontentement croissant vis-à-vis de la corruption, d’une crise énergétique sans précédent et d’une économie en berne marquée par un taux de chômage élevé.
“Nous renouvelons l’invitation car nous pensons qu’il y a des partis politiques qui conviendraient”, a déclaré à l’AFP Siviwe Gwarube, une représentante de l’Alliance démocratique (DA), en marge d’une réunion de la coalition à Johannesburg.
“Ils pourraient augmenter notre nombre”, a-t-elle ajouté, sans dévoiler les calculs sur les chances actuelles de la coalition de gagner aux urnes.
La DA a annoncé le mois dernier, une coalition avec six petits partis en vue des élections de 2024.
Cependant, cette coalition exclut les combattants de la liberté économique (EFF) de gauche radicale, le troisième parti politique du pays.
Le DA détient un cinquième des sièges au Parlement et pourrait remporter 16% des voix, selon les sondages. Il y a actuellement quatorze partis au parlement.
Les partis de la coalition ont annoncé dans un communiqué commun que leur mission est de détrôner l’ANC, de chasser l’EFF et d’instaurer un gouvernement multipartite.
“Nous n’avons pas oublié l’histoire, mais cette nation doit cesser d’y vivre”, a ajouté Neil de Beer, chef du United Independent Movement, qui fait partie de la coalition. Il faisait référence à l’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid.
Le parti historique est passé sous la barre des 50 % pour la première fois lors des élections locales de 2021. Le président Cyril Ramaphosa, 70 ans, a été reconduit dans ses fonctions en décembre. Il est assuré d’un second mandat à la tête du pays en cas de victoire de l’ANC.