Depuis lundi soir, un violent affrontement entre deux groupes armés en conflit pour le pouvoir a entraîné d’importants dégâts. Environ soixante ambulances ont été mobilisées, ainsi que trois hôpitaux, pour porter secours aux blessés et évacuer les civils vers une zone plus sûre.
L’affrontement s’est déroulé du lundi 14 août au mardi 15 août, entraînant la mort de 27 personnes et faisant une centaine de blessés dans la banlieue de Tripoli, selon le Centre de Médecine d’Urgence (CMU) dans un bilan provisoire. La capitale ne possède qu’un seul aéroport, qui a suspendu ses vols.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, ces deux groupes armés influents se livrent une lutte pour le pouvoir dans ce pays déchiré. Suite à ces événements, le ministre de la sécurité a instauré un dispositif de sécurité visant à mettre fin aux combats et à déployer des forces dans les zones les plus tendues de la ville.
Mardi, la mission de l’ONU en Libye a exprimé, dans un communiqué, son inquiétude face aux événements en cours et à leur impact sur les civils. Elle a appelé à une désescalade immédiate, au dialogue et à la préservation des progrès réalisés en matière de sécurité ces dernières années.
Le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah s’est rendu à Ain Zara dans la nuit, accompagné de son ministre de l’Intérieur, situé au sud-est de Tripoli, l’une des zones les plus touchées par les affrontements. Ils ont parcouru à pied un quartier plongé dans l’obscurité, constatant ainsi l’ampleur des dégâts, avant de donner des instructions pour recenser les dommages matériels en vue de dédommager les citoyens, comme l’a rapporté le centre média du gouvernement sur Facebook.
Nafissa Gueye