Le Président kényan, William Ruto, a récemment annoncé la privatisation de 35 entreprises publiques dans un contexte de difficultés financières et de mobilisation délicate de nouvelles ressources sur les marchés financiers. Bien que le gouvernement souligne que cette démarche n’a pas pour objectif premier d’améliorer la situation des finances publiques, elle s’inscrit dans le cadre d’une loi récemment promulguée visant à simplifier le processus de désengagement de l’État du secteur productif.
Lors de l’ouverture de l’Assemblée annuelle de l’Association des bourses africaines à Nairobi, le Président Ruto a déclaré que les 35 premières sociétés d’État identifiées seront cédées au secteur privé, et qu’une centaine d’autres sont actuellement examinées en collaboration avec des conseillers financiers. En octobre dernier, le Kenya a révisé sa loi sur la privatisation des entreprises publiques pour éliminer les “procédures bureaucratiques inutiles” et favoriser le processus d’introduction en bourse des entreprises.
Bien que certains économistes aient évoqué la cession des parts de l’État dans ces entreprises publiques en lien avec les difficultés financières du pays, le ministre kényan des Finances a souligné que cette nouvelle vague de privatisation vise principalement à stimuler l’activité du marché boursier, et que les liquidités ne sont qu’une préoccupation secondaire.
Binta Pao