Le président tunisien Kaïs Saïed a récemment refusé une offre d’aide financière de l’Union européenne dans le cadre d’un accord migratoire conclu en juillet. La Commission européenne avait prévu d’allouer environ 42 millions d’euros sur les 105 millions d’euros prévus pour aider à gérer les flux migratoires depuis la Tunisie.
Saïed a justifié ce refus en soulignant que la Tunisie n’accepte pas la charité ou la faveur, préférant une coopération basée sur le respect mutuel. Il a également affirmé que l’offre contredisait l’accord signé à Tunis et l’esprit de la conférence de Rome sur la gestion des flux migratoires.
L’accord entre l’UE et la Tunisie comprenait un partenariat stratégique complet, avec un soutien financier substantiel, notamment une aide budgétaire directe de 150 millions d’euros en 2023, une assistance macro-financière de 900 millions d’euros sous forme de prêts à venir, et une aide pour l’éducation.
La Tunisie fait face à une dette écrasante équivalant à 80 % de son PIB, ce qui entraîne des pénuries récurrentes de produits de première nécessité. Le rejet de l’aide financière de l’UE par le président Saïed reflète les préoccupations quant à la nature de cette assistance et à son impact sur la souveraineté nationale de la Tunisie.