Longtemps négligée, la qualité de l’air devient aujourd’hui une priorité nationale au Togo. Face aux enjeux croissants de santé publique et de développement durable, les autorités togolaises passent à l’action. Le pays vient de lancer un vaste programme de surveillance de l’air baptisé Projet Qualité de l’Air au Togo (PQAT), une initiative qui marque un tournant décisif dans la lutte contre la pollution atmosphérique.
Pilote du projet, l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) prévoit, dans un premier temps, l’installation de stations de mesure dans 11 villes réparties sur 23 communes. Ces dispositifs permettront une surveillance continue de l’air ambiant et de ses polluants, offrant des données en temps réel sur les particules en suspension, les gaz nocifs et autres contaminants.
« Le PQAT permettra de mieux anticiper les risques liés à la pollution de l’air, de constituer une base de données fiable et d’orienter nos choix d’aménagement urbain », a précisé Adadji Koffi Efanam, directeur général de l’ANGE.
Doté d’une enveloppe de 4 milliards de FCFA, le projet s’étalera sur cinq ans. Il bénéficie du soutien financier de la Banque Africaine de Développement (BAD), ainsi que de l’appui technique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de la Climate and Clean Air Coalition (CCAC). Objectif : doter le pays de véritables capacités de veille environnementale et de gestion proactive des enjeux liés à la qualité de l’air.
Avec le PQAT, le Togo se donne les moyens d’un air plus sain, pour aujourd’hui et pour demain.
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ANOUMOU Luc
