Plusieurs députés du parti travailliste, au pouvoir au Royaume-Uni, ont récemment quitté la plateforme X (anciennement Twitter), en dénonçant son rôle présumé dans la propagation de fake news durant les récentes émeutes anti-étrangers qui ont secoué le pays. Ces événements, les plus graves depuis 2011, ont éclaté après l’attaque au couteau du 29 juillet à Southport, où trois jeunes filles ont perdu la vie.
Des rumeurs infondées, attribuant l’attaque à un demandeur d’asile musulman, ont circulé sur X, alimentées par des comptes d’extrême droite. En réalité, le suspect, Axel Rudakubana, est un adolescent de 17 ans né à Cardiff dans une famille rwandaise. Le climat de désinformation a contribué à une explosion de violences, mettant à mal la cohésion sociale.
Elon Musk, propriétaire de X, a également été critiqué pour ses propos, suggérant que les émeutes annonçaient une « guerre civile inévitable » au Royaume-Uni. Son manque de réactivité face à la désinformation et sa propre diffusion de fake news ont exacerbé la situation. Bruce Daisley, un ancien cadre de Twitter, a même appelé à des sanctions contre Musk dans une tribune publiée par The Guardian.
Ces émeutes ont ravivé le débat sur la régulation des réseaux sociaux en Grande-Bretagne. La loi sur la sécurité numérique, en vigueur depuis octobre 2023, pourrait subir des révisions pour mieux protéger la société contre les fake news. Le gouvernement envisage par ailleurs d’adapter les programmes scolaires pour préparer les jeunes à reconnaître et à critiquer les fausses informations en ligne, a déclaré la ministre de l’Éducation, Bridget Phillipson.
>> Relire l’article Technologie : La Corée du Sud envisage de renforcer la transparence sur les batteries des véhicules électriques après un incident de sécurité
PAIN Alin