L’élection présidentielle au Tchad ce lundi 06 mai a été entachée par plusieurs incidents tragiques.
Selon les rapports du site Alwihda, des affrontements armés ont éclaté dans plusieurs régions, mettant en péril le déroulement pacifique du scrutin. À Moundou, la deuxième plus grande ville du pays, des troubles ont éclaté lorsqu’un groupe de personnes, frustrées de ne pas pouvoir voter en raison de l’absence de leurs cartes d’électeur, a ouvert le feu sur les électeurs en attente devant les urnes. Cette attaque a coûté la vie à une personne et a blessé plusieurs autres. À Abéché, un autre drame a frappé lorsque qu’un militaire, en service de garde devant un bureau de vote, a été violemment agressé et poignardé par un électeur, entraînant malheureusement son décès. Ces incidents, associés à des pénuries de bulletins de vote signalées dans la région du Mandoul, ont suscité des préoccupations quant à l’intégrité et à la sécurité du processus électoral.
Plus de huit millions de Tchadiens étaient appelés aux urnes pour choisir leur prochain Chef d’État parmi dix candidats en lice. Les électeurs ont exprimé leur désir commun d’une amélioration des services essentiels tels que l’eau potable et l’électricité. Parmi les principaux prétendants à la présidence figuraient le président sortant de la transition, Mahamat Idriss Déby, et le premier ministre, Succès Masra. Les observateurs estiment que Mahamat Idriss Déby a de fortes chances de remporter l’élection. Cette élection revêt une importance capitale pour le Tchad, où le pouvoir a souvent changé par le biais de coups d’État militaires au cours des 60 dernières années depuis l’indépendance.
Les résultats préliminaires sont attendus d’ici le 21 mai, tandis que les résultats définitifs seront annoncés le 5 juin.