La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé des sanctions économiques et commerciales au Niger en réaction au coup d’État militaire de juillet 2023, mené par le général de brigade Abdourahamane Tchiani. Ces sanctions incluent la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cédéao et le Niger.
Ces sanctions ont eu des répercussions graves sur la population de Gao, qui dépend fortement du Niger pour le commerce. La crise a entraîné une augmentation significative des prix des denrées de première nécessité, en raison de la pénurie de produits essentiels. Par exemple, le prix d’un sac de riz de 50 kg est passé de 22 000 F CFA à 40 000 F CFA, voire 50 000 F CFA dans certaines zones. La pénurie de riz est généralisée à Gao, et les habitants sont confrontés à des difficultés pour se nourrir.
La hausse des prix du riz a également touché les localités environnantes, comme Bourem, où le kilo de riz est désormais vendu à 1000 F CFA. Les importateurs de riz à Gao signalent que les sanctions de la Cédéao ont entraîné une hausse spectaculaire des prix. Les camions contenant du riz importé sont bloqués au port du Bénin en raison de ces sanctions.
La situation est décrite comme sans précédent dans la région de Gao, avec des familles désemparées, des commerçants confrontés à des difficultés pour communiquer les prix à leurs clients, et une campagne agricole médiocre cette année en raison de l’insécurité causée par des groupes terroristes qui perturbent l’agriculture et la vie quotidienne. Les habitants de la région font face à une montée de la précarité et de l’inquiétude.
Pauline Kolodo