Un minimum de 74 individus, incluant 12 enfants, ont tragiquement perdu la vie à Johannesburg. Ils se sont retrouvés coincés dans un édifice vétuste du cœur de la principale métropole économique sud-africaine, qui a été ravagé par un incendie destructeur pendant la nuit de mercredi à jeudi. C’est le dernier compte-rendu officiel émis par les autorités.
Parmi ces 74 cadavres recensés , nous avons identifié 12 jeunes, a annoncé jeudi lors d’une conférence de presse Thembalethu Mpahlaza, responsable du département de médecine légale de la province du Gauteng, qui regroupe Johannesburg et la capitale Pretoria.”
Les secours ont retrouvé les corps de 24 femmes et 40 hommes. «Dix autres restent indéterminés car le degré de calcination ne permet pas d’identifier le sexe», a précisé M. Mpahlaza. Un précédent bilan avait fait état de 73 morts et la dépouille d’un enfant de moins de deux ans avait déjà été retrouvée.
Une soixantaine de blessés ont été dirigés vers plusieurs hôpitaux de la région. Les opérations de secours et de recherches étaient sur le point de se terminer dans la soirée.
Le président Cyril Ramaphosa a déploré une « immense tragédie » avec ce sinistre qui se classe parmi les incendies d’immeubles les plus meurtriers au monde au cours des 20 dernières années et dont le bilan dépasse désormais celui de la Grenfell Tower (72 morts) en juin 2017 à Londres.
Se rendant sur place en fin de journée, le chef d’Etat s’est engagé, la mine grave, à s’«attaquer à la question du logement».
L’origine du sinistre survenu dans le bâtiment de quatre étages appartenant à la municipalité et occupé illégalement n’a pas encore été établie. Un responsable de la ville, Mgcini Tshwaku, a évoqué l’éclairage à la bougie ou autres systèmes d’appoint comme possibles causes.
Monica Gino