Le Niger a donné son accord pour permettre aux forces du Mali et du Burkina Faso d’intervenir sur son sol en d’intervention militaire de la CEDEAO.
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie a reçu en audience une délégation ministérielle venue du Burkina Faso et du Mali pour se consolider afin de surmonter les défis.
Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop se sont rendus au Niger ce jeudi, ils ont été accueillis par le nouvel homme fort du Niger le Général Abdourahame Tiani.
Ils ont salué la signature d’ordonnances « autorisant les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali d’intervenir en territoire nigérien en cas d’agression », selon un communiqué lu par Oumarou Ibrahim Sidi, le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères nigériens, à l’issue de la visite.
L’annonce a de plus précisé que Bamako et Ouagadougou envisageaient toute intrusion envers le Niger comme une « déclaration de conflit » sur leurs territoires individuels.
Dimanche dernier, le nouvel homme fort du Niger a déclaré que le pays était ouvert au dialogue pour éviter un conflit avec la CEDEAO. Ni les dirigeants du coup d’État ni « le peuple nigérien ne veut la guerre et reste ouvert au dialogue », a-t-il assuré.
Déclaration de conflit
Les deux pays avaient ainsi mis en garde la CEDEAO contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une « déclaration de conflit », ce qu’ils ont répété jeudi. Le général Tiani a de son côté assuré samedi qu’une telle opération armée ne serait « pas une simple balade à laquelle certains pensent ».
Au moment où une délégation de la CEDEAO était à Niamey pour trouver une solution pacifique à la crise, le général Tiani avait annoncé une transition de « trois ans » maximum, avant de rendre le pouvoir aux civils. La CEDEAO a jugé le plan proposé par la junte inacceptable, et exige, de son côté, le rétablissement dans ses fonctions du président Mohamed Bazoum.
Les deux nations avaient de cette manière évité la CEDEAO de toute action au Niger, qui serait interprétée comme une “déclaration de conflit”, un point qu’ils ont réitéré jeudi. Le général Tiani, de son côté, a affirmé samedi qu’une telle opération militaire ne serait “pas une simple balade à laquelle certains pensent”.
Tania Yoruba