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Canada : Environ 10 millions d’hectares partis en fumée

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Le seuil des dix millions d’hectares de forêt incendiés au Canada en une année a été franchi, ont rapporté, samedi, des médias locaux.

Il s’agit du pire bilan de forêts partis en fumée au Canada en l’espace d’une année. Le précédent record avait été établi, il y a de cela plus de trois décennies, plus précisément en 1989, lorsque 7,3 millions d’hectares avaient été brûlés.

Les incendies continuent de faire rage dans la majorité des dix provinces et des trois territoires canadiens, à l’exception du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Edouard et du Nunavut, qui ont été touchés aussi durant les dernières semaines.

Actuellement, il ressort des données fournies par le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC, public), que plus de 930 incendies ont été recensés et sont toujours actifs, dont 564 qui n’ont pas encore été circonscrits, 106 qui ont été contenus et 266 (moins du tiers) seulement qui ont été maitrisés.

Quant à la répartition géographique des brasiers en cours, 369 font encore rage dans la province de la Colombie-Britannique (ouest), 120 au Québec (centre) et 118 dans la province de l’Alberta (ouest).

Selon les mêmes données, plus de 4000 feux ont été recensés depuis le début de l’année 2023.

Le CIFC indique également que depuis le début de la saison des incendies forestiers (mi-mai), le « Niveau de préparation national » a atteint et a été maintenu à la cote 5, soit le maximum.

Le « Niveau de préparation national » est l’un des indicateurs calculés par le CIFC pour mesurer l’activité des feux de forêt et le niveau de demande en ressources pour lutter contre les flammes.

Les autorités canadiennes ont eu recours aux aides étrangères (des équipes de pompiers de plusieurs pays sont venus prêter main forte aux pompiers locaux) afin de lutter contre les incendies.

Toutefois, le nombre des incendies, leur ampleur et leur intensité ont dépassé les capacités des ressources mises en place.

Par ailleurs, ce sont près de 150 mille personnes qui ont dû être évacués ou déplacés par les autorités.

Un chercheur au ministère canadien des Ressources naturelles a souligné que l’on « se retrouve cette année avec des chiffres qui sont pires que nos scénarios les plus pessimistes ».

Dans une déclaration faite aux médias, le chercheur Yan Boulanger a relevé que « Ce qui est complètement fou, c’est qu’il n’y a eu aucun répit depuis le début mai et tout est réuni pour que la situation s’aggrave ».

Notons que la superficie de 10 millions d’hectares incendiés est légèrement supérieure à la superficie d’un pays comme le Portugal.

niameyinfo.info

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